Comment les physiciens deviennent les maîtres du monde

Tout pays envahi, ou menacé de l’être, lors de la Seconde guerre mondiale n’eut, après la fin du conflit, plus qu’une préoccupation qui surpassait tout: préserver son indépendance. Pour les nations industrialisées, cela signifia nécessairement dès août 1945 vouloir acquérir un armement nucléaire au plus tôt, seule façon de rétablir un semblant d’équilibre avec les supervainqueurs du moment. La Suisse ne fit pas exception. Le Département militaire fédéral créa le 5 novembre une Commission à l’énergie atomique, la SKA (Studienkommission für Atomenergie), qui reçut du Conseil fédéral, lors de son instauration officielle le 8 juin 1946 pour mission officielle de planifier les recherches dans le domaine nucléaire, de prospecter les gisements d’uranium et de thorium sur le territoire national et de préparer la création éventuelle d’un centre de recherches nucléaires [Favez, 1987b, p.9-10]. Quatre mois plus tôt, le Conseil fédéral avait aussi donné l’ordre à la SKA, au moyen d’une directive secrète “de construire une bombe suisse ou d’autres moyens militaires basés sur le principe de l’arme atomique. Il faut essayer de les développer à l’aide de ressources et matières premières suisses. Il faut examiner l’utilisation de ces moyens militaires sous différentes formes, à savoir : a. des bombes d’uranium comme moyens de destruction comme des mines, à des fins défensives ou pour des sabotages actifs ; b. des bombes d’uranium comme obus d’artillerie ; c. des bombes d’uranium comme bombes d’avion ».[Hug, 1991, p.329–330], De cette directive secrète, rien ne transpira en 1960 dans le compte-rendu des activités de la SKA qui avait cessé ses activités en 1958 [Bericht, 1960]. Il fallut attendre 1987 pour que le secret de ces directives soit clairement révélé à l’occasion d’un travail de licence de l’historien Peter Hug effectué à l’Université de Berne [Hug, 1987, 1991], [Däniker, 1991]. Cela explique pourquoi, avant cette date, les historiens suisses ne s’étaient essentiellement intéressés qu’au développent de la technologie nucléaire helvétique civile [Meylan, 1983], [Favez, 1987], [Wildi, 2003], [Joye-Cagnard, 2009–2010], éventuellement en relation avec rapport avec les questions de politique étrangère et de neutralité [Cerutti, 2012].

Comme on le sait, la question du secret fut, et est restée, centrale dans toutes les questions qui touchent aux affaires nucléaires, qu’elles soient civiles ou militaires. Du fait de la Guerre mondiale, les Parlement américain et britannique ne furent informés du programme nucléaire allié qu’après Hiroshima; ce qu’on peut éventuellement comprendre dans les circonstances de la Deuxième guerre mondiale. On mesure l’effort effectué pour préserver ce secret lorsqu’on apprend que même le vice-président américain Harry Truman fut tenu dans l’ignorance du projet Manhattan. Dès le décès de Roosevelt, le 12 avril 1945, Truman devint le nouveau Président des Etats-Unis et, constitutionnellement, le nouveau Commandant en chef des Forces américaines. Il fallut néanmoins encore deux semaines à ses subordonnés pour le prévenir de la simple existence du projet Manhattan qui touchait au but; ce qui fut fait le 16 juillet avec l’essai nucléaire réussi d’Alamogordo au Nouveau-Mexique. Truman comprit très rapidement l’intérêt de maintenir ses concitoyens dans l’ignorance. Son journal intime/ses écrits à sa femme ont révélé en 1995 qu’il savait dès le mois de juin 1945 que le Japon était prêt à se rendre aux conditions qu’on lui accorda deux mois plus tard; mais le désir de tester la Bombe, et quelques autres incertitudes sur la sincérité japonaise, retarda la fin du conflit. Quant au seul vrai grand secret de la bombe atomique, à savoir qu’elle est faisable, il fut révélé au monde le 6 août 1945 lorsque Hiroshima fut anéantie.

L’ère nucléaire démarra de façon paradoxale. Comme l’a tout dernièrement rappelé l’historien des techniques David Edgerton, les concepteurs de la bombe atomique s’étaient bien rendus compte que sa puissance de destruction ne surclassait pas les autres moyens de destruction autant qu’on a bien voulu le dire [Edgerton, 2013, p.44-47]. Les 12 kilotonnes d’équivalent TNT de la bombe d’Hiroshima représentent la charge explosive transportée par quelques 2400 quadrimoteurs B-29 chargés chacun de 9 tonnes de bombes, dont 5 tonnes d‘explosif, typiques des derniers stades de la guerre contre le Japon. Dans toute explosion l’énergie est dispersée dans un volume alors que l’effet destructif s’effectue sur une surface, de sorte que la capacité destructive de la bombe d’Hiroshima est dans cette hypothèse équivalente à seulement celle d’environ 180 B-29 [(24002/3 = 179.256…)], le chiffre exacte dépendant encore fortement du relief. Des estimations faites par des Américains en 1945 réduisent le nombre à l’équivalent de 125 B-29 [Edgerton, 2013, p.45]. Il s’agit précisément de l’ordre de grandeur du nombre de ces appareils envoyés lors des raids de bombardement traditionnels qui incendièrent les villes japonaises au cours de l’été 1945.

Leur vingt et unième Unité de bombardement , commandée par le général Curtis LeMay et basée dans les Iles Mariannes, attaqua Tokyo avec des bombes incendiaires trois semaines après notre attaque sur Dresde, et obtint les mêmes résultats spectaculaires. C’était leur premier raid [mené le 9 mars 1945 par 334 B-29 relativement peu chargés vu la distance à parcourir, portant au total quelques 2 000 tonnes de bombes incendiaires] dans cette campagne, et ils réussirent ce que nous n’avons jamais réussi à Berlin: Ils tuèrent 130 000 personnes et détruisirent la moitié de la ville en une nuit, perdant quatorze avions seulement. Ils continuèrent ainsi pendant trois mois et cessèrent le 15 juin, fautes de villes nouvelles à incendier (…)

[Dyson, 1986, p.53]

…. sauf cinq villes, Kyoto, Hiroshima, Yokohama, Kokura et Niigata, qui furent délibérément épargnées pour montrer au Monde de quoi était capable la nouvelle arme, ce qui n’aurait pas été possible de démontrer sur une ville déjà dévastée.

En mai 1945, les membres d’une commission stratégique [l’Interim Committee présidé par Henri Stimpson] réunis à Los Alamos apprirent que “l’effet d’une bombe atomique larguée sur un arsenal ne serait guère différent de celui d’une frappe aérienne de dimensions actuelles”. Cette information fut décisive pour le choix des cibles, car il fallait que les cibles atomiques potentielles aient “peu de chances d’être visées d’ici août prochain”; la commission se vit donner une “liste de cinq cibles que les forces aériennes souhaitaient, sauf circonstances imprévues, réserver pour [leur] propre usage. (…) Les bombes atomiques ne montrèrent leur pouvoir destructeur que parce que les autres options avaient été exclues.

[Edgerton, 2013, p.44]

Henry Stimson et ses conseillers n’étaient pas insensibles aux questions d’ordre moral que soulevait l’utilisation de l’énergie atomique. Le compte rendu de leurs délibérations ne laisse aucun doute à ce sujet, et montre bien que la décision d’utiliser les bombes fut prise à la suite d’un long et difficile débat et qu’ils en mesuraient l’importance historique. Il leur fallait évaluer l’avantage énorme, à court terme, de mettre fin rapidement à la guerre, face aux risques que faisait courir à l’humanité à long terme une première utilisation des armes nucléaires. On peut encore aujourd’hui se demander s’ils ont pris ou non la bonne décision.

[Dyson, 1986, p.54]

Il fut décidé d’épargner Kyoto pour des raisons culturelles, et Yokohama disparut ultérieurement de la liste pour être remplacée par Nagasaki. On connait la suite. Certains des rescapés de Hiroshima trouvèrent refuge à Nagasaki. Seuls seize d’entre eux, semble-t-il, survécurent au deuxième bombardement atomique de l’Histoire, et neuf de ces personnes acceptèrent d’en parler une dizaine d’années plus tard à Robert Trumbull, un correspondant du New York Times alors au Japon [Brues, 1959].

A la fin juillet 1945 le Japon était clairement vaincu mais n’ accepta de capituler le 2 septembre qu’après avoir été bombardé par les deux bombes atomiques des 6 et 9 août 1945, l’entrée en guerre de l’URSS le 8 août, et l’acceptation par les Etats-Unis, le 14 août, du maintien de l’Empereur Hiro-Hito sur le trône. Les citoyens de Kyoto, Kokura et Niigata furent épargnées, ainsi que très probablement des dizaines de milliers d’autres Japonais et Américains auxquels furent épargnés les horreurs de l’invasion. On a beaucoup discuté depuis lors si l’emploi des bombes atomiques avait été réellement nécessaires pour obtenir la capitulation du Japon [Courmont, 2007], et il est fort probable qu’aucun argument convainquant ne pourra jamais être avancé pour faire pencher définitivement la balance en faveur de l’une ou l’autre hypothèse.

Cette question continue d’occulter un des autres aspects du problème. En choisissant d’épargner temporairement cinq villes japonaises, les responsables scientifiques, militaires et politiques américains transformèrent la nature de l’utilisation de l’arme atomique. On passa d’un “simple bombardement atomique” effecué dans la suite logique des bombardements incendiaires à la planification d’une véritable expérience scientifiquement protocolée, enteprise sur des êtres humains à qui on n’avait bien évidemment pas demandés leur consentements. Ce faisant, les participants du Target Committee (Commission chargée du choix des cibles, faite de militaires et de physiciens) et de l’Interim Committee (Commission chargée de l’élaboration de la politique d’utilisation des armes nucléaires, entièrement constituée de civils et présidée par Henry Stimson) ne se comportèrent pas différemment des responsables japonais de l’Unité 731 dirigée par Shiro Ishii, un médecin militaire, qui s’étaient livrés à des expérimentations de guerre biologique sur des prisonniers en Mandchourie puis en Chine occupées de 1932 à 1945 [Berche, 2009, p. 84–117]. Dans les deux cas, il s’était agit de sacrifier des adversaires impuissants, civils pour la plupart, en vue de renforcer sa propre puissance militaire. Ce n’étaient plus des crimes de guerres, mais déjà des crimes contre l’humanité. (Pour une brève discussion de la distinction entre ces deux types de crimes, voir [Ségalat, 2008, p.135–137]). Shiro Ishii et tous ses hommes furent grâciés en échange de la remise de la totalité de leurs archives aux forces américaines; mais auraient-on pu les juger sans que leurs défenseurs demandent le jugement des membres des deux Commissions américano-anglaises, ce qui n’aurait pas manqué de jeter l’opprobe sur l’ensemble des scientifiques du projet Manhattan, voire même le Président Truman qui y avait son conseiller personnel?

Après Hiroshima, les Etats-Unis s’appliquèrent à préserver leur monopole atomique au détriment de leurs (présumés futurs) adversaires, mais aussi de leurs alliés. Pour cela, il leur fallait préserver simultanément les rares secrets scientifiques et les coûteux secrets techniques de cette arme. Pour cela le Général Leslie Groves demanda au physicien Henry DeWolf Smyth de rédiger un document destiné à satisfaire la curiosité des publics américains et étrangers, sans rien dévoiler de secret. Comme on l’a dit plus haut, il n’y avait guère de secrets scientifiques dans la bombe A, sinon on n’aurait pas pu la réaliser ab initio en les à peine 3 ans d’existence du Manhatten Engineering District ( été 1942- juillet 1945). Tous les vrais secrets de la bombe A étaient des secrets techniques, comme ceux concernant la métallurgie du plutonium et les procédés chimiques de séparation du plutonium de la masse de matière fissile introduite dans les réacteurs plutonigènes, ou encore dans la fabrication de barrières poreuses capables de laisser passer l’hexafluorure d’uranium et de résister à ce composé volatile très corrosif. C’est bien dans l’établissement de ces connaissances techniques que furent dépensés l’essentiel des deux milliards de dollars investits par les Etats-Unis. Le Rapport Smyth laissait bien voir l’aspect déterminant de l’accès au minerais d’uranium, et de la production d’uranium enrichi et de plutonium. L’essentiel du rapport consiste cependant en une énumération de l’ensemble des résultats publiés avant-guerre dans la presse scientifique par les physiciens de toutes les nations. Chacune de celles-ci se fit alors un orgueil et un devoir d’identifier parmis ses scientifiques un père ou un grand-père putatif de la bombe A; de sorte que la probabilité de voir des nations ou des chercheurs poursuivis pour crime contre Hiroshima et Nagasaki diminuait de jour en jour.

L’impact du Rapport Smyth fut si profond qu’il en résulta une conséquence dans doute inattendue de son commanditaire principal, le général Groves, responsable du projet Manhattan [Schwartz, 2008]: le prestige social des physiciens fit un bond vers des sommets inégalés au détriment des chimistes et surtout des ingénieurs. Désormais courtisés par les industriels et idolâtrés par la presse, les physiciens qui avaient été engagés en tant que civils dans le projet Manhattan se dépéchèrent, après avoir mis leurs affaires en ordre, de retourner dès 1946 à une vie académique qui leur permettrait de retrouver le plaisir de chercher selon leurs propres priorités et de publier librement leurs nouvelles trouvailles scientifiques. Les plus dynamiques et les plus ambitieux d’entre eux s’activèrent aussi, et surtout, à conseiller les décideurs. L’Armée y perdit ses meilleurs collaborateurs-chercheurs, mais elle n’en avait plus guère besoin; la préservation du secret était autrement plus importante à ses yeux.

En résumé, on peut dire que dès le lendemain des explosions atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, les physiciens ont tenté de s’approprier la construction symbolique de l’énergie atomique. Ils ont réussi le tour de force de se disculper de l’utilisation de la bombe, tout en soulignant leur propre contribution à son développement. Se présentant comme les maîtres absolus de cette nouvelle énergie, ils annoncent les bienfaits innombrables qui en résulteront pour l’humanité. Puis, et c’est peut-être l’élément le plus important, ils réclament les dividendes matériels et sociaux de leur nouveau pouvoir sur l’Atome.(…) En 1945 déjà, Jean Weigle l’affirmait sans détours: “aujourd’hui ce sont les physiciens qui sont les maîtres du monde et non pas tel ou tel gouvernements [Weigle, 1945].

[Strasser, 2006, p.11–12]

Jean-Pierre Hurni

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